Sous le prieurat de Mr Guillonneau , se situe l'un des événements les mieux connus et les plus marquants de l'histoire du marais... A Soullans , l'appellation du carrefour :"Le Gué au Roux " rappelle "l'Expédition menée contre les Protestants de l'île de Rié par le Roi Louis XIII, au mois d'avril 1622 ... Pourquoi cette expédition ?
le 22 Juin 1621 Benjamin de Rohan baron de Soubise ,chef des Huguenots déclare la guerre au roi Louis XIII. en février 1622 il est à l'île de Rié :se croyant en sûreté De cette île ,pensait-il ce lui serait un jeu de s'assurer des autres îles : du Perrier , de monts , grâce au pont des Mathes et d'Orouet jeté sur l'acheneau des Besses ... Il serait alors au large et pourrait voir venir ...les Royaux Il: l'immense marais une fois les charrauds coupées le défendrait du côté des terres hautes ... En cas de coups durs il pourrait s'embarquer à Croix de Vie ou Fromentine...
Qu'avaient les Huguenots en face d'eux ?
Coté des Royaux la lutte sera menée par Mr de la Rochefoucault gouverneur du Bas-Poitou . le Roi lui-même viendra , dès le jeudi 14 Avril , en renfort avec son armée ..que menaient : le Prince de Condé et le Maréchal de Vitry de Bassompier...Le Roi descend à Challans à l'auberge neuve du Dauphin tenue dans la grand rue par un marchand hôtelier du bourg : Maître Macé Grousseau sieur de la Coursaudière là, on décide du plan de la bataille
Bloquer les Huguenots , au Nord , tandis qu'une autre armée les attaquera par le Sud .
A l'aube du Vendredi I5 Avril , la manœuvre concertée s'exécuta par la vérie , la Chaussée , l'Aire et le fief Bardet : Condé, Praslin et de Bassompierre la corne méridionale de Monts . Pendant ce temps, le Roi se porta vers les Habites de Commequiers avec les troupes de Mr de la Rochefoucault pour enlever le pont de pierres tendu sur le Ligneron entre la Coursaudière et le bourg de Rié, pour renforcer aussi les postes du Soullandeau en prévision d'une sortie par la digue . La manœuvre au nord réussit à merveille A minuit le samedi I6 Avril 7000 hommes franchissent l'acheneau des Besses qui alors servait d'écours au Marais du Perrier et à la rivière de la Vérie (large autant que la Seine à Paris) et occupent l'île de Rié. Pris au piège les huguenots décrochent vers Croix de Vie dans l'espoir de s'y embarquer mais l'eau est basse et morte : les navires ne pouvaient voguer. Se sentant pris les vaincus implorèrent la clémence du Roi. Leur chef , Rohan de Soubise , s'était échappé en passant la Vie à la nage ... le Roi accepte la soumission des Huguenots On envoya des officiers recevoir leur soumission et prendre, leurs drapeaux , mais sur ces entrefaites arrivèrent les maraîchins de Monts conduits par Robert de Lézardière , ceux de Soullans et du Perrier conduits par Louis Charbonneau seigneur de l'Etang .... Furieux ,ils se ruèrent sur les Huguenots. leur fureur gagna les soldats du roi : ce fut bientôt un affreux massacre Prévenu le Roi arrêta , mais trop tard pour beaucoup , la tuerie , en achetant à prix d'argent , de ses soldats et des maraîchins , les huguenots pour les employer sur les Vaisseaux, de ses escadres aimant mieux , dit-on , en peupler ses galères que les enfers ".. Mais hélas, 2500 protestants périrent dans cette expédition de l'île de Rié ...
A Soullans : Messire Guillonneau était toujours prieur . Il avait plusieurs vicaires :
Mr Antoine Benoist , déjà nommé Jean Jousneau mentionné dès I6I3 François Baudet mort le 29 Mai I625 . René Savarieau qui ne fit que passer. Jean Guesdon et René Milliasseau tous deux en exercice en I638 ...
A côté de ces vicaires en exercice apparaissent, nombreux en marge du ministère paroissial d'autres prêtres tous soullandais d'origine ou d'élection. Avant la pratique des Séminaires, l'accès au Sacerdoce était chose aisée : pourvu de justifier d'un revenu de 80 livres tout clerc de bon renom et bonnes mœurs qui avait quelques lettres et un peu de théologie pouvait se faire prêtre et s'habituer comme on disait à une paroisse. C'est ainsi qu'il y eut jusqu'à I5 prêtres vivant la fois à SoulIans ... Quelques noms sont connus :André Baudry, seigneur de Beauregard , Jacques Denoys, sieur de la Birollière , Jean Guillot de la Pacaudière , son frère , Brice Guillot devenu veuf , se fera prêtre au Fenouiller,. il viendra à Soullans le 10 Septembre I622 marier sa fille à François Guilbaud 'laboureur à bœufs " Guillaume Pédeau (connu déjà par son altercation avec Jean Bonnaud pendant le chant des Vêpres ) ..Pierre Bret du Fef Taveau.

LE PRIEUR LOUIS GUILLONNEAU MEURT EN I641 ... LUI SUCCEDE

8 MESSIRE FRANÇOIS HERAULT 1641 - 1644

C'est à cette époque qu'à Soullans on refusa soudain de payer l'impôt au Roi : impôt de 100 000 livres, de tailles subsistances impositions royales jugé trop lourd...Et on prit les armes (tout simplement ) ..le Premier ministre de l'époque ,, le cardinal Mazarin , se fâcha ..En Décembre 1643,il envoya 4 Régiments commandés par le marquis d'Amont citer les 6 Paroisses du marais de Rié qui avec Soullans s'étaient rebellées ..Les soldats vinrent cantonner à Soullans avec charge pour les récalcitrants soullandais de les loger et nourrir..... Il n'était si têtu qui pût tenir à ce régime ...Tout finit par rentrer dans l'ordre :les récalcitrants dans leurs bourines , l'impôt : dans les caisses du Roi
Messire François Hérault ne dura guère à Soullans trois années seulement de I64I à I644 , le temps de connaître deux vicaires René Milliasseau déjà nommé et en charge sous le prédécesseur et Jacques Vrignaud . Le collège des prêtres habitués soullandais s'augmenta d'un nouveau membre:
Pierre Massé , fils d'un meunier cossu qui faisait virer deux moulins à vent à Pié d'Oye et au fief Rolland-Gourge

9 MESSIRE JACQUES BONNIN (I644 I672)

Messire Jacques Bonnin arriva comme prieur à Soullans à l'automne 1644 ,Il était conseiller , aumônier du Roi et sans doute Soullandais d'origine ... Sa famille très aisée , possédait les métairies des Petites Rochelles , de la Petite Baconnière , la Chapellenie ..Cette famille aura. plus tard ses martyrs de la Révolution et donnera naissance à Sainte Marie-Euphrasie Pelletier .... En I657 : deuxième grève des impôts à Soullans . Mêmes causes qu'il y a I2 ans . Mêmes effets aussi : occupation de la Paroisse par une compagnie de soldats ... Cette bande de garnissaires se signala toute fois par des atrocités elle tua au mois d'octobre Jean Grousseau parent du Sénéchal de Soullans et Pierre Massé farinier du moulin d'Oye ... mentionné plus haut .... Elle mit le comble à ses crimes dans la nuit du 9 Novembre , en abattant à coups d'arquebuse auprès du petit cimetière , une innocente fille Jeanne Barreau
C'est Messire Jacques Bonnin qui fit construire

notre ANCIENE EGLISE

que les Anciens Soullandais de 80 ans ont connue place Jean Yole ....
La précédente église datait du XII ème siècle .,.C'était sans doute la première à Soullans : impossible de la restaurer il fallait faire neuf . L'Eglise sera édifiée avant I653 ... à l'exception de sa tour carrée qu'on ne montera devant la grande porte qu'en I674 De cette église démolie en I900 voir page suivante , la précieuse gravure due au talent de Mr le Chanoine Thibaud ancien doyen de St Jean de Monts et Chanoine Titulaire de la Cathédrale de Luçon ...Il fît cette gravure en 1895 alors qu'il était vicaire à Challans et qu'on parlait , déjà de la démolition de l'église de Soullans ...pour la remplacer .par une église neuve beaucoup plus grande .,de notre ancienne église , on disait en effet :
"Elle était basse et sans lever les pieds on touchait presque en haut !
En I672 , fatigué Mr Bonnin résigne ses fonctions de curé
Il avait eu comme vicaires : René, Bonnet ( 1645 - I65I ) - Jacques Mallidin mort en I653 - André- Milliasseau I654 ) - Pierre Barreau ( 1662 - I664) Jean Moreau des Jaunirais (mort I667)-Vincent Bouhier, Claude Martin et Pierre Morineau

10 . MESSIRE FRANÇOIS CORBIN ( I672 - I689 )

Il venait d'Irlande ..Il restera près de I8 ans à Soullans , dont 15, seul sans vicaire ... En I687 , Mr François Corbin décide de se faire aider par un vicaire : Mr l'abbé Alain Desganes C'est pendant son ministère à Soullans que se construisit sous la poussée des paroissiens , le CLOCHER de l'église neuve "Qu'est-ce qu'une Paroisse qui n'a pas son clocher murmuraient les soullandais ... Aussi dès I674 une tour carrée tout en calcaire des Rochelles ,dresse ses 56 pieds de haut Elle est vite surmontée d'un beffroi en bois si bien que les deux grosses cloches de la paroisse hissées d'un campanille sans gloire au haut de leur cage aérienne , n'attendirent guère pour sonner triomphalement Mis en liesse, les Soullandais voulurent un carillon sans rival Sur les ordres de François Guilbaud de l'Etang et de Vincent Barillon membres de la Fabrique une Troisième Cloche , plus petite ,fut coulée sur place par un fondeur ambulant . Marie Françoise , c'était le nom de la petite cloche , fut baptisée le 22 Avril I674. En 1689 Messire François Corbin est nommé , sur sa demande , curé de St Maixent sur Vie A Soullans il est remplacé par ;

II . MESSIRE LOUIS REVEL :(I689 - I703 )

Louis Revel venait des Alpes Provençales ..Il restera I2 années curé de Soullans ...mort le 3 Janvier I703 en son prieuré il sera inhumé dans l'église au bas du chœur ...Il est remplacé momentanément par son vicaire depuis I702 , et son cousin par surcroît : Messire Fortuné Revel ...L'autre vicaire de Soullans, Messire Henry étant passé au service voisin de Commequiers ....

I2 . MESSIRE. FRANCOIS -GABRIEL COLLIN ( I703 - I728)

Ce fut le 28 Juillet I703 que Mr François Gabriel Collin fut nommé curé de Soullans ..Sa famille était de Fontenay - Ce qu'on retint de lui : ce fut sa bonté pour les pauvres alors si nombreux à Soullans ...Cette charité se continua même après sa mort :puisque Mr Collin avait fondé pour eux une rente perpétuelle de 70 livres en aliénant la moitié de la Métairie de la Pacaudière dont il avait fait l'acquisition 4 ans auparavant de Messire Gilles Marchant de la Mulenière ... Mr Collin aura pour vicaires
- Antoine David qui partira de Soullans en I708 pour la cure de St Mathurin ..
- René Mulot : Mr Collin l'avait choisi pour être autant un sûr confident qu'un auxiliaire ... Mr René Mulot était un jeune prêtre de la Rochelle bien que né à Fontenay en I683 ...Ordonné prêtre en I708 ...,Mr Mulot arrivera à Soullans en Mars 1709 ... De surcroît il était parent avec Mr le curé ...
Mr Mulot sera trois ans vicaire à Soullans ..., s'occupant surtout des choses matérielles :tenue des registres , fera blanchir l'église récurer les fossés des prés marais de la Paroisse ...
Sait-on que bientôt Mr Mulot sera le premier disciple puis le successeur du Père de Montfort ??....
N'appelle t'ont pas encore parfois les Pères du St Esprit de St Laurent sur Sèvre fondés par le Père de Montfort . les Mulotins ..? C'est dire si cet Institut lui doit presque autant qu'à son premier fondateur ? le Père Mulot mourra à Questemberg au diocèse de Vannes ,le I2 - 5 -1749 à 66 ans! A Soullans ,il paraissait timide , effacé avec un trac fou quand il s'agissait de parler en chaire ... A Questemberg , à sa mort il achevait sa 220 è Mission! "Suivez - moi , avait dit jadis , au petit vicaire de Soullans , le père de Montfort ,... et vous serez guéri de votre trac ...

Le vicaire qui remplaça Mr Mulot à Soullans , fut Mr Grangereau lui aussi venait de la Rochelle ...mais , ne pouvant s'habituer au pays du marais ...,il prit dans l'année même , le chemin. du retour .... Pensant qu'un maraîchin lui vaudrait mieux ,Mr Collin choisit comme vicaire Jacques Bonnin frère de André Bonnin de la Barbière ... Jacques Bonnin sera vicaire à Soullans de I7I3 à I717 . année où il partira curé de Touvois ... Il mourra curé de Notre - Dame de Monts Après le départ de son vicaire : J .Bonnin .., Mr Bonnin restera seul deux ans...En I7I9 il aura deux vicaires originaires de la Rochelle : Mrs Berrieau et Cailleau ..qui eux aussi , ne feront ,que passer à Soullans .. Force fut donc à Mr le curé de recourir à l'aide de prêtres soullandais qui n'étant pas approuvés pour les confessions , ne pourront lui donner qu'une aide précaire ...René Bouquart fils d'un notaire du Fief Taveau ... et Pierre Baronnerie de Commequiers ...Bientôt viendra un prêtre nantais: Mr Trastour ... Puis en I724 ,Mr le Curé aura comme vicaire son propre neveu Pierre François Gillebert de la Louizière ... Et enfin seront vicaires à Soullans : Mr Le Maignan de L'Escorce natif de Legé et Mr Jérôme Paynot futur curé de Beauvoir , qui le 4 Mai I758 , en la fête de l'Ascension , sera frappé de mort soudaine sur la fin de la Messe parochiale , au moment qu'il, preschoit le Mystère du jour

Mr Collin mourut aux Sables chez ses deux sœurs le 10 Mars I728

I3 MESSIRE, PIERRE PETIOT ( I728 - I747)

Originaire des Sables , Mr Pierre Petiot succédait en I728 à Mr Collin ...
(Un de ses neveux curé de St Révérent ,mourra martyr de la foie , guillotiné aux Sables le 30 - 04- 1793 ! )

Une mission inaugura le ministère de Mr Petiot à Soullans , l'hiver I728 :Elle était conduite par le frère Henry Rouillé , religieux de St François du couvent d'Olonne ..Une autre marqua ses dernières années, qui fit sensation e par la nouveauté de ses . Exercices de grande allure et prêchée par trois Capucins .La mort le vint prendre à son poste de Soullans prématurément , il avait 49 ans , le 10 - I2 - I747 . Son corps fut inhumé le lendemain , dans l'église Mr Petiot en ses I8 ans de pastorat à Soullans , aura eu I4 vicaires ! Outre les 2 qu'il trouve à son arrivée : Mrs Paynot et Le Maignan de 1'Escorce ( dont le frère se maria avec Françoise Elisabeth Dubois du Grand Marais Mr Grateloup qui devint en I732 , curé de N.D.. de Riez : Mr Tascheron Mr Charrier - Mr Fortin - Mr René Gaillard - Mr Chevalier - Mr Alex Assailly de Géranson -(futur curé des Brouzils -Mr Pierre Dudouyt - Mr Chanviteau - (futur curé de N.D. de Monts ) Mr Richard - Mr lainé - et enfin Mr Dorineau .

I4 MESSIRE ANDRE - BERNARD JOLLY DE SAINT PICQ (I748 - I759)

Le successeur de Mr Petiot , fut Messire André Bernard Jolly de St Picq Il était du diocèse de la Rochelle mais originaire de Fontenay le Comte ...On le disait un peu Janséniste ,sur les bords et aussi ,ami de l'Evêque de Luçon d'alors Mgr de Verthamon ... Si bien que Mgr viendra passer trois jours à Soullans de 3 au 6 Juillet I755 ..Il y administrera la Confirmation le 3 ...,le 5 ,son secrétaire, Mr le Chanoine Rampillon sera parrain :au Baptême. d'un enfant de maître Louis Laydet ,régent des petites écoles de la paroisse A cette époque., depuis 1730 , Soullans avait un bureau de ,Douanes appelé, : Bureau des Traites , avec sa brigade , un capitaine ,un receveur et six préposés . Sous le pastorat de Mr Jolly de St Picq , ce poste deviendra le plus considérable de la région et comptera I2 employés Dans le nombre se trouvaient de braves gens tels ces Thesson dont la .descendance s'est perpétuée jusqu'au début de ce siècle... mais l'ensemble était fort libertin de ton et de vie ....Leur sectarisme religieux déteint sur quelques soullandais En I75I neuf d'entre eux refusent le boisselage traditionnel ..La moralité eut à souffrir plus encore Ces têtes fortes se réunissaient dans un café malfamé tenu par un faux bonhomme du nom de guillaume Roulleau. Ce cabaret devint même un coupe-gorge : dans la nuit du 3I Juillet I754 ,il fut le théâtre de l'assassinat de Joseph Maroix de la Masurchie , d'Angoulême ; cavalier de la maréchaussée de Challans tué d'une décharge de pistolet par Mathurin Mossion employé de la Douane ... Déjà deux ans auparavant un autre meurtre y avait été commis : C'était le soir de l'Assomption I752 ( jour: aussi du Préveil de Soullans ) , deux employés pour le : tabacq : Simon Barreau et Jean Villain consommant à heure indue et échauffés par le vin , se prirent de querelle Simon Barreau frappé au bas ventre d'un coup de pied féroce , s'affaissa et mourut à l'aube du lendemain... Le Sénéchal de Soullans refusa le permis d'inhumer sous prétexte que cela rassortissait à la juridiction de la Gasnache....De la Garnache le juge déclara qu'il n'avait rien à voir dans cette affaire ..Pendant ce temps là ,le corps du cadavre demeuré à l'auberge de Roulleau ... se décomposait ... Sur sommation du sergent le vicaire procéda à l'enterrement le I8 Août , au soir , dans le grand cimetière ... Soullans avait bien besoin d'une mission : elle fut donnée au cours de l'année I753 ...

En pleine verdeur d'âge le 25 Octobre I759 mourait Mr le curé Jolly de St Ficq : il avait 45 ans sa sépulture se fit le surlendemain dans le grand cimetière , non dans le chœur de l'église comme il était de tradition pour les curés de paroisse ... Mr Jolly de St Picq avait eu comme Vicaires
Mr Borgnet ,originaire de la vieille Gasnache - Mr Poilpré - Mr Menier - Mr Iandais - Mr Charles Mourain décédé à Soullans le I4, Mai I757 et enterré au pied de la Croix des "Housannes du petit cimetière au midi du clocher en I894 , mais qui s'en souvient ? lors des travaux de nivellement on mit à jour une fosse ,ou l'on apercevait des ossements des franges de galons dorés avec une paire de souliers à boucles ...C'était la fosse et les restes mortels de Mr Charles Mourain ...Enfin , dernier vicaire : Mr Joseph Degounor dont la mère était native de Soullans...

15 MESSIRE BUOR DE LA MULENIERE ( I759 - I772 )

A Mr le curé Jolly de St Picq , succéda Mr Gilles Gabriel Buor de la Mulenière ..Il a 32 ans , vient de Challans ou il était vicaire depuis I756 . Enfin il est de famille noble de St Hilaire de Loulay . Son ministère à Soullans débute par une mission ..Il se fit d'ailleurs une règle de renouveler souvent ces Exercices n'aimant pas dit-on , beau coup prêcher . Ce qui le caractérisera : sa grande bonté : Personne plus que lui ne se montra plus charitable et libéral , se faisant tout noble qu'il était , tout à tous! Sa maison ,au Prieuré :était hospitalière aussi bien au ' commun ' qu'aux gens de qualité .Nul n'en passait le seuil sans être à même de manger un morceau et de boire un coup de vin de Brétignolles .... Grand chasseur le prieur de Soullans était un rude fesseur de lièvres et avait. chez lui tout un attirail de chasse. appeaux , filets , boisseaux...Son chenil abritait 2 ou 3 courants bâtards ! Pour lui aussi la passion de la chasse était un péché d'Ancêtres ! Du temps de Mr de la Mulenière fut réorganisée la SOCIETE des MARAIS ...Cette société traversait alors une période d'anarchie : on refusait de payer la taxe des chaussées des portes et écours ; on la trouvait exagérée ..L'affaire est portée à Paris devant le Conseil . La Souveraine Décision arriva le 3 - II - I767 : la taxe serait désormais de un sou par Journal ! Cette importante décision , il appartenait à Mr le curé de la faire ' assavoir ' aux Soullandais au prône de la messe du I er Dimanche de l'Avent ! Au cours de l'année I769 c'est la grosse cloche de la tour qui se fêla .Il fallut la faire refondre par Charles Aubry ,le clochier lorrain ...la cloche rénovée sera bénite le IO - 7 - I77I et recevra les noms : de Gabrielle Charlotte : Mr le curé en sera le parrain , Madame de Lézardière de la Vérie :la marraine... Une fin tragique attendait Mr le curé Buor .Dans la nuit du Ier au 2 Janvier I772 comme il venait d'Avau , en Commequiers porter ses vœux d'An nouveau et souper, arrivé au portail du prieuré le cheval qu'il montait prit ombrage , on ne sait de quoi sauta brusquement sur une petite chaussée qui courait sur la rue au long de la cour d'entrée , le mur de la boulangerie était de l'autre côté , Mr le curé eut la jambe serrée contre une saillie du mur , fut désarçonné et alla, tête en avant tomber sur une grosse pierre protégeant le terrier ... Au bout de I8 jours , une fièvre cérébrale l'emportait ..Il fut enterré dans le chœur de l'église ... Il avait 45 ans Les vicaires de Mr le curé Buor ont été
Mr l'abbé René Sire EN 1760,
Mr Joseph Gilbert Busca , de I760 à I765 dont la famille possédait les 2 Métairies : des Sept Journaux dans le Marais et de la Petite rivière près de l'Etang
Mr Daniel 0 ' Sullivan , un prêtre irlandais ...
Mr François Bouhier , en I768 ,
Mr François Huet ,qui connaîtra pendant la Révolution ,les prisons de Fontenay et de Niort ...
Mr Jean François Laisné

I6 . MESSIRE PIERRE GUILLON ( I772 I789 )

Successeur de Mr le curé Buor de la Mulenière , Mr Pierre Guillon arriva Soullans le 2 Février I772 , le jour de la chandeleur . Il venait de Fontenay ou sa famille était aisée et avait fait ses études à l'université de Poitiers qu'il appelait :' ma Patrie ' deux petits mots qu'on sent gonflés de fierté et de tendresse Lui qui était licencié de l'université fit la moue en apprenant que l'évêque de Luçon le nommait à Soullans ... Soullans était si loin de Poitiers ...,et en ce temps là , on ne disait pas que du bien de Soullans . La cure de Soullans , écrivait Beauregard , était certes d'un grand revenu ,mais difficile à conduire , remplie d'un peuple d'hommes de Marais riches, insolents , et surtout fort indolents....... les fermiers y étaient adonnés au vin , et les riches bourgeois n'avaient aucun principe de religion... Soullans était donc loin , à cette époque du moins , d'être une bonne métairie comme on voudra bien le dire .... beaucoup plus tard , il est vrai ...Mais il devait exagérer , ce Beauregard ...Mr l'abbé Abel Mulot qui connaissait bien son petit pays ...et à qui ,cette chronique doit tant , ajoute ,lui: "Ce croquis poussé au noir est une charge ..Il y avait que le Peuple soullandais d'alors, comme celui d'aujourd'hui , était d'humeur indépendante ...Il y avait aussi alors une puissante bourgeoisie avec Bodet de Lacroix ,La Touche de la Davière ,les Viaud , les Dorion de la Roulière , les Dubois de la Guinardière , Moreau du Retail , Travers du fief Bégon et du Grand Lieu , Mourain du Portail ... qui subissaient l'ambiance philosophique du siècle et raffolaient des plaisirs de la société... Aussi les débuts de Mr le curé Guillon à Soullans furent ils difficiles
Comme il le dit lui-même dans ses Notes Inédites de I772 à I776 ! Ce malaise il l'attribue d'abord à son inexpérience de l'argent : Dépensant sans compter il se voit au bout d'un an en dette de 4000 livres! Si bien que par économie il renvoie sa gouvernante pour se mettre en pension .Mais cette mise en pension déplaît aux Soullandais humiliés de voir leur curé qui passait pour un des plus riches du canton obligé de loger à l'auberge ...avec cela , il entreprit la construction d'une nouvelle sacristie ...C'était trop! .Et pour l'autel , il se servait de cierges économiques : c'était trop peu , Et puis .. il y avait Mr Jean-François Laisné , son vicaire qui lui logeait en dehors du prieuré , à la 'Vicairerie alors dressée à l'emplacement "de la Boucherie Crochet ( actuellement route de l'Océan ) qui lui donnait des soucis ...Nous sommes à quelques dizaines d'années de la Révolution ,et la Vicairerie devint vite le quartier générale des nouvelles idées qui commençaient à travailler les esprits ... en particulier celui de Louis Raphaël Bodet lacroix de la Mongie un philosophe libertin , s'il en fut un....

En I774 , Mr Lainé partira vicarier à St Julien des Landes . Par la suite, il passera à la cure de Bournezeau .... et là ne tardera pas à devenir le confident du curé de Fougeré : Mr Rodrigue ( le futur évêque constitutionnel de la Vendée , sous la Révolution...leurs âmes orgueilleuses et rapaces étaient bien faites pour s'entendre

Un nouveau 'Vicaire arriva le 22 Janvier I774 : André Morennes ....Il venait de St Denis la Chevasse ou il était vicaire ...et de St Hernand (aujourd'hui Ste Hermine ) d'ou il était originaire Il restera 8 années à Soullans étroitement uni de sentiments et d'œuvres à son curé ... Un trait dépeint sa bonté :
"S'étant aperçu que la santé capricieuse de Mr Guillon souffrait des fraîcheurs il gagna à prix d'argent les domestiques pour qu'ils n'avertissent jamais le prieur , en nuit pour les malades ....et les domestiques lui furent fidèles .... Mr Morennes partira en I782 pour la paroisse de St Mars la Réorthe, , ou la révolution le trouvera , à son tour , fidèle à ses devoirs ...Entraîné dans la tragique expédition de Galerne , il passa la Loire avec les Armées Vendéennes, le I8 - IO - I793 .... et sans laisser de traces disparut dans la tourmente

Puis Mr le curé entreprit ,à partir de I773 de restaurer son église! Il supprime les "cancels qui entouraient le chœur , fait tomber le beau tirant sur lequel régnaient , au travers de la nef , suivant l'antique usage le Christ de paroisse et deux hautes statues de bois sculptées ... Et comme plusieurs églises des environs avaient été dévalisées , on fit des travaux de sécurité à la sacristie .... Le 2I Janvier I776 , un habile artisan : Jean Pitaud posa une sainte Table en ferronnerie...retouche fut faite également aux autels latéraux de St Fiacre et du Rosaire...Le même Jean Pitaud , homme d'universelle industrie ,.fabriqua un orgue de 3 jeux , qu'entourait chaque dimanche , tout un collège de chantres qui chape sur 1'épaule , siégeaient autour des lutrins ... Ce qui donnait belle allure aux offices religieux.... Mais l'église n'était pas assez grande pour contenir tous les assistants , si bien, que les hommes devaient se tasser alors dans le chœur ...(heureux temps ! ) le curé par contre , trouvant le chœur encombré et gène dans l'évolution des choristes ,essaya ,mais en vain , de faire cesser cette habitude des hommes de se presser dans le chœur ...Il dut battre en retraite : les habitudes , c'est connu, sont tenaces ... Après tout , se disaient les Soullandais , faut bien se mettre quelque part ! ! C'est bien vrai reconnut le curé dont la franchise égalait la vivacité Autres achats datant de cette époque I775 - 76 , le grand Ostensoir de Vermeil , le soleil comme on disait alors une aiguière d'argent , un dais , pour la procession des Sacres .
LES CATECHISMES ...
étaient eux aussi à organiser . Les 3/4 des enfants ne savaient pas lire : au Marais comme au Champ , on ne souciait ni d'école ni de livres ...Garçons et filles d'âge scolaire ; étaient gagés bergers d'ouailles ou petites servantes ..Seuls quelques notables ou commerçants du bourg savaient lire et aidaient le régent à faire réciter les enfants ...qui apprenaient le catéchisme ... comme ils pouvaient et faisaient leur I ère Communion à I5 , I6 et même 20 ans ! En effet si on n'allait pas en classe on avait bonne mémoire ! Mr le curé avait remarqué que les mamans et grand mères qui avaient appris le catéchisme de cette façon le possédaient par cœur demandes et réponses ... On les groupa : ce furent les premières mamans catéchistes ... Dans leurs quartiers et villages elles répétaient les leçons de catéchisme ..le dimanche :avait lieu l'examen ..On organisa même des concours avec des prix ! En I775 , ils étaient 2I lauréats : -Hilaire Gauvard du Moulin de Bel Air - Jean Martineau des Classes - Pierre Iaydin des Rouches - Jacques Doucet de la Grellerie -Pierre Crochet Esprit Poitevin -Jean Chauvet du bourg - René Fortin du Clouzil -Louise Bouron de Massoté - Marie Besseau des Sept Journaux - Anne Mercier du Logis de l'etang - Louise Burgaud des Ruleries -Françoise Viaud et Marie Jolly des Landes -Louise Bardon de la Rivière -Marie-Anne Clémenceau du Petit Bréchard - Marie Vrignaud de la Pérouaille -Marie Poitevin Rose Mérieau et Marie Pivoin du bourg . Les premières Communions donnaient lieu à de grandes solennités paroissiales mais Mr Guillon se garda toujours de leur marquer ce retour saisonnier qu'on a par la suite introduit : il en échelonnait les dates de Janvier à juillet ! Et on communiait ...quand on était prêt ! Des listes conservent tous les premiers communiants de I772 à I782 ! Le doyen , François Guillot de Falourde , avait 2I ans la benjamine :Marie Papon du Petit Pinier en avait 11 ! La moyenne d'Age:14 ans ...

LES SERMONS

Et avec cela , il y avait l'instruction religieuse du haut de la chaire , surtout les dimanches d'Avent et de Carême .Car les dimanches ordinaires il avait tant d'annonces de toutes sortes :édits du Roi , arrêts du Parlement , ordonnances de l'Intendant , convocations des Milices garde-côtes , tâches de corvées sur les grands chemins... élections des assoyeurs et collecteurs de tailles ....puis bans de mariage , programme des fêtes , messes et services de la semaine .... qu'il ne restait presque plus de temps pour la prédication ... On se rattrapait pendant l'Avent et le Carême ou se donnait en réalité l'enseignement religieux ; et les sermons duraient 5 grands quarts d'heure au cours des prières dites de l'Avent et du Carême ... Rien n'enchantait nos anciens comme ces longs discours débités de bonne allure de ton et de voix . Et afin d'entendre prêcher les gens accouraient aussi insoucieux des ténèbres de la nuit que du caprice des saisons . Si bien que Mgr de Mercy , évêque de Luçon , citera Soullans comme modèle sous le rapport de l'enseignement .... Le mérite en revenait à Mr le curé Guillon ... Pour le récompenser Mgr aurait voulu le nommer à son chapitre de Luçon : Mr Guillon déclina avec simplicité une offre aussi honorable . Toutefois : le curé de Soullans fut chargé de mission spéciale ; celle de préparer aux Ordres Mr Mathieu de Gruchy , un anglais converti du Protestantisme , natif de Jersey ..De même le 11 Novembre I787 , Mr Guillon recevra l'abjuration solennelle de Jacques Martin de Salis pâtissier de Montaigu fils d'un ministre calviniste suisse

MR LE CURE GUILON ET SES PAUVRES

A Soullans , comme ailleurs du reste les Pauvres étaient nombreux en ce temps là ...Le paupérisme , la Mendicité , comme on disait alors , faisait problème . On s'en inquiétait également en haut lieu . De Versailles une enquête fut faite par le contrôleur général Turgot pour savoir le nombre de pauvres au Royaume de France .. Transmis par les Evêques aux curés ( préfets et maires n'existant pas encore ) le questionnaire arriva à Soullans aux prônes de la messe du Dimanche après Noël I774 . Mr le curé publia le document royal . Là dessus , grand émoi chez les pauvres de Soullans , comme du reste dans les paroisses environnantes ! On veut savoir si on est à la mendicité pour nous enlever du ' païs ' Il et nous transplanter au loin . Cette émotion gagnera le prieur de Soullans et , l'incita à prendre au sérieux l'enquête .Au repos au logis de la Choltière , chez Imbert de Paulx , en Bretagne (sa santé étant déficiente ) il dresse tout un plan : pour servir , dit-il , à la suppression de la mendicité dans la Paroisse de St Hilaire de Soullans diocèse de Luçon , élection des Sables , subdélégation de Palluau " ...Tel est le titre du Mémoire qu'il a laissé aux archives paroissiales ...

Et voici son plan :

I°. Il y a les pauvres valides : ce sont les tâcherons qui faute de journées assurées à une saison ou l'autre sont acculés à chercher leur pain et celui de leur famille ....Pour ceux là , ce qu'il faut trouver : c'est du travail ...Si l'on voulait ce travail ne manquerait pas :
a) Il y a des centaines d'arpents de " landes à défricher et à emboiser" ...quelle richesse ça ferait à un pays qui manque de combustible b)Les Charrauds du marais sont impraticables ....quelques unes mêmes ont été usurpées par des riverains ( Ne dit-on pas encore qu'il suffisait de construire sa bourine sur la charraud , dans l'espace d'une nuit et qu'au petit jour la fumée sorte de la cheminée ... pour devenir propriétaire de la bourine et de la charraud !! ) ..,Si on refaisait les chaussées , creusait les digues ! Quel travail ça procurerait aux indigents
c) Enfin pourquoi ne pas payer et tenir en bon soin les rues du bourg !Quelle belle occupation pour nos pauvres sans travail ! !
d ) Et aussi quel beau service rendre à tout le monde que celui d'enlever fumiers et immondices que l'on a la mauvaise habitude d'entasser au milieu de toutes les voies et près de toutes les portes ! !(on voit le tableau !) .... pour les transporter plus loin du bourg et des habitations ... Et cela assurerait une meilleure circulation les jours de foire qui attirent ici un grand nombre d'étrangers et de bestiaux....

Beau programme certes , pour ce promoteur de travaux publics qu'était Mr Guillon ! programme qui cependant , ne se réalisera pas ... Peut-être manquait il alors ... un conducteur de travaux et une équipe de bons cantonniers que ces mêmes charrauds du marais connaîtront I80 ans plus tard ! !
Aussi les pauvres gens devaient ils continuer à mendier leur pain ... Ils ne devaient d'ailleurs pas aller bien loin ni chercher longtemps , tant étaient grandes à Soullans la charité et la compassion pour les Pauvres ...Ils n'avaient qu'à se présenter à quelque maison que ce soit , pourvu que le nécessaire ne manqua pas autant à cette maison qu'à celui qui s'y adressait , il était sûr d'y trouver du pain...Cette tendresse de cœur et cette bienfaisance universelle font trop honneur à nos anciens soullandais pour que , leurs arrière petits enfants les ignorent ! Déçu sur son programme de travaux Mr Guillon se rabattit sur une œuvre qui existait mais qu'il va développer : la Confrérie de Charité... La Charité comme on disait au raccourci

LA CHARITE

Elle avait déjà quelques fonds venant de la cotisation des "confrères : 72 livres , I4 pistoles de rentes...plus les quêtes paroissiales ..Par an , à peu près : 469 Fr. 10 ...bien peu donc pour 383 indigents La fabrique , il est vrai , détenait de grands biens : 40 charruies de labour dans le fief ... 300 journaux de prés marais ..Le hic , c'est que tout cela ne rapportait pas grand chose ! Les Soullandais considéraient cette propriété paroissiale comme un bénéfice propre ..., et d'une année à l'autre on se l'affermait un prix dérisoire ... d'un commun accord , à l'amiable et jamais d'enchères !! Plus fort : à la date de I777 , il y avait 10 ans qu'aucun preneur n'avait réglé de fermage ... Cela ne pouvait durer : Mr Guillon décida de briser cet abus :
a) Il demanda de régler au plus vite tous les arriérés
b) Les fermages se feront désormais par adjudication aux plus offrant ! Le prix sera versé à la caisse de la Charité pour les miséreux ...

Hélas ce fut un beau vacarme de clameurs passionnées du petit bordier au gros fermier et au propriétaire contre le pauvre prieur ...Il n'y eut à le soutenir que les pauvres et Mr Armand Badereau , procureur du roi au présidial de Nantes, le très libéral seigneur de Soullans ... (Une rue rappelle sa mémoire à Soullans) On dut cependant se soumettre et l'opération rapporta 12000 livres tournois ... Le 2I - IO - I779 Mr le curé put lancer ses projets pour aider les pauvres : bureau de Secours , soins hospitaliers , cours d'apprentissage , écoles , ateliers de Charité : c'est tout cela que devra entreprendre la confrérie de Charité : que plus tard on sécularisera en Bureau de Bienfaisance .... Les Sœurs de la Sagesse furent appelées à la gestion de l'œuvre . Elles logeaient dans une maison du bourg appartenant à Jacques Louis Thesson , employé des Fermes du Roi ... que Mr le curé avait arrentée le 3I - I2 - I779 . D'autres Sœurs de la Sagesse viendront en renfort , en I782 ...La maison de Charité s'agrandit . On ouvre un atelier de couture et de lingerie pour jeunes filles , un asile pour les plus petits , un hôpital pour les malades , avec Joseph Alexis Dubois de la Guinardière , conseiller du roi , comme médecin , le Médecin des Pauvres comme on l'appellera ....