Puis , bientôt Soullans aura son ECOLE de FILLES

Ce sera sa première ! Il aura même un pensionnat ou on venait jusque de Challans , de Beauvoir , des Sables ! Les garçons depuis longtemps avaient leur école...

Si bien que le sort des pauvres devint meilleur...
D'autant que quelques propriétaires donnèrent eux aussi du travail aux miséreux ! Tel Mr Juchault des Jamonnières , du Bois de Soullans qui fit défricher les grandes landes de sa terre de Bageonne pour y cultiver mil et patates ... Tel aussi Mr Badereau qui fit percer depuis la Bagatelle " du Fef Bastard jusqu'à son château de la Mothe Fouquerant ,la seigneuriale avenue qui existe encore ... Lui aussi Mr le curé fit creuser Les fossés des prés de la paroisse... Si bien que de Poitiers , Soullans reçut une prime de 1000 livres allouées aux paroisses possédant un atelier de Charité ... Cet atelier marchera jusqu'à la Révolution pour le plus grand bien des habitants de Soullans...
La. Révolution devait mettre ordre à cette bienfaisance .Les fonds de la Fabrique furent déclarés biens nationaux et allèrent enrichir un quarteron de spéculateurs ....( comme on l'a noté au début de cette Chronique ) le 5 Juin I792 , les Sœurs durent partir ... Sous la garde d'un piquet de gendarmerie , le maire , Pierre Guesneau ,procédait à l'inventaire de la Maison de Charité
Les Religieuses parties , l'établissement croula ..D'une grande œuvre il ne restait que des ruines !
Et pourtant la Fondation on l'a vu , avait coûté bien des soucis à Mr le curé Guillon ... Sa pleine activité , avant I790 , devait lui procurer plus d'une épreuve ... Rien n'a la vie dure comme une rancune d'intérêts ! Et bien malin était le raisonneur capable de faire convenir aux éleveurs maraîchins que la marmite de la Maison de Charité ne cuisait pas à leurs dépens !!Et les conversations entre fermiers et maraîchins avaient de ces sous entendus agressifs :"Tout allait mieux pour le monde du vivant de Mr Buor !" (l'ancien curé ) "C'était le bon temps ! chacun alors avait ses Pauvres ...pourquoi le prieur s'était il mêlé de leurs pauvres et transformé en économiste... ..On le devine : quelque méritante que fut l'œuvre : elle était née l'an maudit ou il avait fallu se remettre à payer sa ferme pour faucher et pacager les prés de 1'église ...C'était la tare inexpiable

Autres déboires de Mr Guillon

En I782 , il perd son bien aimé vicaire : Mr l'abbé, André Morennes qui devient curé de St Mars la Rhéorthe : celui qui reste Mr Deslucquois et celui qui vient : Mr le Couédic , sont acquis aux idées de la Révolution qui gronde et à celles de l'ancien vicaire Laisné , toujours influent à Soullans où il possède la maison qu'il s'est fait léguer , de Mme de la Bonnière avec un gras canton de prés marais..
Au bout d'un an , ils durent partir
Autant d'épreuves qui affectent le prieur de Soullans , parfait homme de bonne société , rompu à l'étiquette méticuleuse de l'ancien régime , timide avec cela , de grande réserve , mais par surcroît , tatillon et formaliste sur les bords... Ce qui lui vaudra un tracas de plus avec :

LES MEDECINS ET LES GUERISSEURS

A Soullans : trois médecins : Joseph Alexis Dubois de la Guinardière , Charles Joseph Dorion de la Roullière , Julien Louis Pelletier Maître en chirurgie( le père de Ste Euphrasie Pelletier qui naîtra à Noirmoutiers en I796 ) Trois médecins ! Peu de clients ! Ils prenaient 10 sous par visite !On les appelait seulement dans les cas désespérés ... Par contre on allait trouver les empiriques de toutes classes ...Il va sans dire, que ces guérisseurs avaient des remèdes à eux !L'un d'eux est resté célèbre :Yves Vredin : son remède aussi :"mixture de vin blanc laurier et autres herbes ... Ne l'essayez pas : il vous arriverait ce qui advint à maître Charles Carret de la Martinière loin de le guérir la fameuse potion l'envoya de vie à trépas ... en un assaut de coliques ! ! ! Mr le curé se lança à fond contre les guérisseurs : mais pour leur substituer les Sœurs de la Sagesse qui tenaient la maison de Charité . Du coup il eut tout le monde sur le dos :les guérisseurs et aussi les médecins à diplôme ! à la concurrence des guérisseurs s'ajoutait celle des religieuses Puis vint :

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