BROCHE COEUR VENDEEN SIMPLE XIXe SIECLE ORIGINAL EN ARGENT Musée National des Arts et Traditions Populaires - Paris Issue de la fibule antique, l'agrafe en forme de coeur évidé, surmontée d'une couronne, se retrouve dans d'autre pays , nordiques notamment. Toutefois, cette agrafe, dite "guimbarde" en Vendée, se différencie des autres en ce qu'elle a toujours été un bijou d'homme.Elle permettait de relier les bords de la chemise au-dessous du noeud de cravate, l'ardillon (tige) se glissant entre deux brides de fil tressé.Lors des guerres de Vendée, le coeur fut adopté comme signe de ralliement et s'imposa jusqu'à devenir l'emblème de cette région, en s'adjoignant la croix latine . Ce motif fut alors adapté à d'autres usages : épingle de cravate pour les hommes, broche ou bague pour le femmes. Avant cette forme actuellement fixé , il subit de nombreuses transformations, avec deux grand types : à coeur unique et à coeur double.
Dans ce modèle (ci-contre) à coeur simple, les décors géométriques et végéteaux, et surtout leur nombre, ont sans doute une connotation symbolique: huit fleurons sur la couronne à sept ajours, cinq étoiles (3 à 5 branches, 2 à 6), six tiges trifoliées, trois ajours sur les ailettes latérales (stylisation des flèches traversant le coeur, dont ne dépassent que la barbe et la pointe), et d'autant d'interprétations numériques possibles...
Extrait d'un article de Madeleine Chataigner paru dans "la fin de la rabinaïe" de janvier 1995 : "L'épingle guimbarde ou fibule était universellement portée par les hommes du Poitou. Issu de l'Antiquité, ce bijou est d'abord fonctionnel, puisqu'il maintient les deux bords de l'encolure des chemises, qui, alors, n'étaient pas boutonnées au col. ... Faisant le même usage, les jours de fête, pour fixer la cravate à la chemise : une épingle simple surmontée d'un motif décoratif. Sous l'influence religieuse, la couronne de la fibule "le coeur vendéen" s'est tranformée en coeur évidé. Au début, il était porté uniquement par les hommes. Progressivement les femmes l'adoptèrent et l'enrichirent, soit d'une couronne à sept perles pour les plus anciens (XVIIème siècle), soit plus stylisé et rehaussé d'une croix. Il devenait alors un pendentif pouvant s'ouvrir. LE MARIE OFFRAIT CE BIJOU A SON EPOUSE, le coeur étant le symbole de l'amour. Compte tenu des évènements que connut la Vendée en 1793, un nouveau type de bijou fut créé en forme de double coeur, toujours couronné et surmonté d'une croix lui donnant un sens politique et religieux."
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BROCHE COEUR VENDEEN SIMPLE

XIXe SIECLE
ORIGINAL EN ARGENT
Musée National des Arts et Traditions Populaires - Paris

Issue de la fibule antique, l'agrafe en forme de coeur évidé, surmontée d'une couronne, se retrouve dans d'autre pays , nordiques notamment. Toutefois, cette agrafe, dite "guimbarde" en Vendée, se différencie des autres en ce qu'elle a toujours été un bijou d'homme.Elle permettait de relier les bords de la chemise au-dessous du noeud de cravate, l'ardillon (tige) se glissant entre deux brides de fil tressé.Lors des guerres de Vendée, le coeur fut adopté comme signe de ralliement et s'imposa jusqu'à devenir l'emblème de cette région, en s'adjoignant la croix latine . Ce motif fut alors adapté à d'autres usages : épingle de cravate pour les hommes, broche ou bague pour le femmes.

Avant cette forme actuellement fixé , il subit de nombreuses transformations, avec deux grand types : à coeur unique et à coeur double.

Dans ce modèle (ci-contre) à coeur simple, les décors géométriques et végéteaux, et surtout leur nombre, ont sans doute une connotation symbolique: huit fleurons sur la couronne à sept ajours, cinq étoiles (3 à 5 branches, 2 à 6), six tiges trifoliées, trois ajours sur les ailettes latérales (stylisation des flèches traversant le coeur, dont ne dépassent que la barbe et la pointe), et d'autant d'interprétations numériques possibles...

Extrait d'un article de Madeleine Chataigner paru dans "la fin de la rabinaïe" de janvier 1995 :

"L'épingle guimbarde ou fibule était universellement portée par les hommes du Poitou. Issu de l'Antiquité, ce bijou est d'abord fonctionnel, puisqu'il maintient les deux bords de l'encolure des chemises, qui, alors, n'étaient pas boutonnées au col. ... Faisant le même usage, les jours de fête, pour fixer la cravate à la chemise : une épingle simple surmontée d'un motif décoratif. Sous l'influence religieuse, la couronne de la fibule "le coeur vendéen" s'est tranformée en coeur évidé. Au début, il était porté uniquement par les hommes. Progressivement les femmes l'adoptèrent et l'enrichirent, soit d'une couronne à sept perles pour les plus anciens (XVIIème siècle), soit plus stylisé et rehaussé d'une croix. Il devenait alors un pendentif pouvant s'ouvrir. LE MARIE OFFRAIT CE BIJOU A SON EPOUSE, le coeur étant le symbole de l'amour. Compte tenu des évènements que connut la Vendée en 1793, un nouveau type de bijou fut créé en forme de double coeur, toujours couronné et surmonté d'une croix lui donnant un sens politique et religieux."

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